Pourmenadenn e Ruiz

Le costume

Ces informations sont données en fonction de ce que je me suis souvenu longtemps après avoir assisté aux spectacles des Danserien Ruiz où étaient expliqué ces détails. Il semblerait que ma mémoire ai flanchée sur certains points : j'attends leurs corrections et celles d'un cercle de la région parisiienne, pour vous donner des infos plus exactes.

Les Dancerien Ruiz

Le costume breton - d'homme - est connu pour son chapeau rond, comme le dit la chanson. Par contre, pratiquement chaque région possède son costume masculin et féminin, ce dernier agrémenté d'un voile, quasiment différent pour chaque ville !

les femmes

Costume de femme Sur toute la presqu'île, il est identique avec des petites particularités selon la commune (taille du boudin sous le voile, taille ou position plus ou moins en avant sur le crâne du voile...). Ce boudin est une particularité des coiffes de la presqu'île.

Costume de femmeOn peut toutefois remarquer des dames en habits noirs avec une petite coiffe plate au milieu des danseurs. Le décor n'est pas en couleur mais en perles brillantes de couleur noire.

Ce sont des femmes originaires de la région d'Auray et elles ont gardés leur costume d'origine en épousant des presqu'îliens.
Il se peut aussi qu'elles aient apportées avec elles en plus de leurs habits leurs techniques de danse car là aussi chaque région (Bro) présente des particularités, ce qui fait que même lorsqu'ils dansent sans leur costume, on peut trouver l'origine des danseurs à leur façon de danser.

Châle : Chaque femme se devait de porter un châle sur ses épaules. Il était plus ou moins finement brodé selon la richesse de la famille.

Costume de jeune femmeIl est traditionnellement blanc pour les jeunes filles.

Dès le lendemain des noces, il fallait en porter un de couleur.
Dans les familles les plus pauvres qui n'avaient pas les moyens d'offrir un nouveau châle à la mariée, ils étaient teints pendant la nuit de noce pour que la mariée, devenue femme, ait un châle de couleur le lendemain.

Les châles anciens que l'on retrouve aujourd'hui dans les familles ou les musées, sont majoritairement noirs, les femmes finissaient souvent leur vie en deuil.

Costume de femmeTabliers : Certains tabliers sont peints et non brodés, selon une technique rapporté d'Inde par les marins.
Un tablier brodé représente jusqu'à six mois de travail (3 à 4 heures par jour). En marge de l'activité danse, un atelier de tissage a été mis au point.

Le tablier d'été est une pièce de broderie légère, contrairement au tablier d'hiver qui est plutôt un drap lourd et coloré. On peut en apercevoir un à gauche sur la photo du groupe en haut, porté sur une jupe de couleur.

les Hommes

Costume d'hommeLes hommes avec un gilet uniformément noir sont de Arzon. En s'éloignant, le gilet devient de plus en plus coloré. Au dessus, ils portent une veste courte à col de velours.

Quand ils ne sont pas tête nue, ils ont sur la tête leur célèbre chapeau rond, avec un ruban de velours qui retombe dans le dos en deux longues pointes.

Les photos sont tirées de manifestations de danseurs de cercles de plusieurs communes de la presqu'îles (dont les Danserien Ruiz et les danseurs du rond de Saint-Gildas-de-Rhuys, Tro Lokentaz qui se sont séparés des précédents en 2009. Ils avaient rejoint le cercle l'Oiseau Blanc du Tour du Parc en 2005 pour monter ensemble les Danserien) car on ne voit pratiquement plus de personnes en habits en dehors de certaines fêtes religieuses : Semaine du Golfe dans le port du Logeo du 2 au 8 mai 2005, Déambulation dans Sarzeau des bagadou et cercles avant le Fest Noz (août 2005), idem dans St Gildas le 04.08.2006.

Couple de danseur Danseurs Danseurs Couple de danseur

Les Danserien Ruiz donnent des cours de danse pour les vacanciers le lundi soir au Tour du Parc (Tour du Parc le lundi et Noyalo les mardi et mercredi pour les entraînements ainsi que Suezur le mercredi pour les enfants) et le Rond de Saint-Gildas le jeudi soir à Saint-Gildas-de-Rhuys devant la salle Kercaradec où ils s'entraînent plus "seacute;rieusement" le mardi soir (ou dedans en cas de mauvais temps).

La musique et la fête

Nul doute que la danse tient une grande importance dans la culture bretonne comme on vient de la voir mais plus encore le chant, qui rythmait la vie des champs comme celle de la mer, la vie laïc comme celle de la vie religieuse.
On connaît tous au moins une chanson de marin, qui servait à donner du courage pour tirer les vergues ou lever l'ancre... Quoi, vous ne connaissez pas Santiano d'Hugues Aufray ? Pourtant...

Si la vapeur puis la machine à gazole ont rendu caduque le chant de marin, il subsiste dans nos cœurs, au moins parce qu'il est facile à retenir... Et qu'il rappelle les soirées en colo, autour du feu ?
A tel point qu'un des derniers albums de Tri Yann est un recueil de chants de marins, comme l'a fait quelques temps avant Hugues Aufray, encore lui ! Parfois mêlés d'autres chants populaires, comme ceux de la Méduse, ou de chants irlandais, voir de grosses gaudrioles quand Yvon Etienne et ses ouailles ou les Glochos sont de la partie...

Chants de marins La Méduse

Selon l'importance de la fête, les danseurs sont précédés de sonneurs (un biniou et une bombarde sufisent à mettre une joyeuse ambiance) ou par un bagad, tel le bagad de Rhuys.

Bagad de Sarzeau Bagad de Sarzeau Sonneurs